Le site archéologique de Ani situé dans la province de Kars dans le nord-est de la Turquie, possède plusieurs églises et monuments qui représentent à merveille l'architecture arménienne. Cette cité, qui fût jadis capitale de l'Arménie vers l'an mille de notre ère, incarne également l'âme mélancolique de la fragile nation arménienne. Il suffit de fouler cette ville perdue pour s’imprégner du sentiment de tristesse qui caractérise aujourd'hui cette nation. Il est rare qu'un peuple n'ait été autant victime de malheurs : saccagé par les multiples conquérants, territoire considérablement réduit - l'Arménie historique s'étirait de la Caspienne à la Méditérannée ! - , annexion, génocide de 1915, occupation soviétique puis exode de la population - la diaspora est aujourd'hui plus importante que la population domestique. Résilience et courage sont certainement les traits psycho-politiques de cette nation.
Aujourd'hui, les Arméniens veulent se réconcilier avec leur histoire et cela se traduit notamment dans l'architecture. En effet, j'ai pu constater certaines similitudes entre Ani et Erevan, la nouvelle capitale (voir les photos ci-dessous). D'abord les pierres rougeâtres présentes à Ani sont également bien visibles à Erevan. Cela est tout-à-fait caractéristique de l'Arménie. Il y a aussi le plan circulaire du centre-ville de Erevan qui semble - à mon humble avis - imiter la rotondité créée par les remparts de la vieille de Ani. Il en est de même pour les dizaines d'églises à coupole et à façade épurée qui incarnent toute la spiritualité arménienne au milieu des bâtiments austères légués par le soviétisme . Il est clair que les architectes et urbanistes arméniens se sont inspirés de leur capitale perdue pour concevoir Erevan, la capitale actuelle.
Bien qu'Ani se trouve aujourd'hui en territoire turc, j'ai
volontairement inséré les photos de celle-ci dans la section de
l'Arménie. Un peu comme le Mont Ararat - également situé en Turquie -
elle est un symbole puissant pour les Arméniens. J'espère ne pas attiser les tensions géopolitiques avec ce geste...
Église de Saint-Grégoire de Tigrane Honents, Ani
Allée centrale, Ani
La colossale Cathédrale d'Ani
La rivière Akhourian est la frontière naturelle entre l'Arménie et la Turquie. Dans le coin supérieur gauche (côté arménien), nous apercevons une base militaire russe toujours en activité. D'ailleurs, l'Arménie entretient toujours des relations étroites avec la Russie.
Ani
Bâtiment en pierre rougeâtre rappelant Ani, Erevan
Erevan
Édifice au complexe religieux d'Etchmiadzin. Cette petite ville en banlieue d'Erevan est le siège de l'Église apostolique arménienne. Elle est l'équivalent du Vatican pour les Arméniens.
Place de la République, Erevan
Statue au monument de la ''Cascade'' à Erevan. La capitale regorge d’œuvres d'art et particulièrement de sculptures à la fois splendides et loufoques.
L'Arménie est incontestablement une terre chrétienne. Ce pays fût le premier à adopter le Christianisme comme religion d'État en 301 de notre ère et des centaines de monastères y ont été établis. Ci-Dessus, le monastère de Khor Virap.
Le mont Ararat, 5137 mètres avec le monastère de Khor virap en avant-plan. C'est au sommet de cette montagne que ce serait échoué l'Arche de Noé après le Déluge.
Monastère de Noravank
Point de vue du canyon au Monastère de Tatev
Etchmiadzin
Erevan
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