«Se créer liberté»
F. Nietzsche

«La passion du voyage ne quitte pas le corps de celui qui a expérimenté les poisons violents du dépaysement, du corps élargi, de la solitude existentielle, de la métaphysique de l'altérité, de l'esthétique incarnée»
M
. Onfray

dimanche 16 mars 2014

Myanmar - Les sourires de Yangoon


Marco Polo fût probablement l’un des premiers voyageurs occidentaux à découvrir le Myanmar. Son livre souligne la richesse de ce pays et l’authenticité de sa population. 700 ans plus tard, les voyageurs ne peuvent que réitérer ces propos toujours actuels. 

En arrivant à Yangon (Rangoun) le coup de foudre est assuré. Malgré la chaleur intense, les monstrueux bouchons de circulation et la dangerosité des voitures – étrangement les volants sont à droite des véhicules mais la conduite s’effectue également à droite – cette ville procure un vertige culturel incomparable. Si la vie nocturne est presque inexistante, la gentillesse de ses habitants est remarquable. 
Il faut souligner que deux noms sont employés pour le pays : Birmanie et Myanmar. Le premier fût utilisé pendant le régime colonial britannique (Burma) et désigne seulement l’une des ethnies qui composent le pays. Le nom Myanmar évoque les anciens royaumes précoloniaux et englobe l’ensemble des ethnies. Lequel utiliser ? Même si Aung San Suu Kyi préfère conserver le nom Birmanie parce qu’elle juge que le gouvernement autoritaire à changer le nom de manière arbitraire sans consulter la population, je crois qu’il est préférable d’employer le terme Myanmar. La plupart des personnes à qui j’ai posé la question m’ont dit préférer ce nom parce qu’il est plus rassembleur, plus inclusif et plus authentique.

Voici quelques éléments caractérisant le pays. Bien entendu, il y en a davantage mais j’ai retenu les plus frappants :

Le Thanaka

Il suffit de mélanger la poudre provenant de l’écorce d’un arbre avec de l’eau pour obtenir cette crème. À la fois esthétique et médicinale – elle protège du soleil et possède de nombreuses vertus thérapeutiques – presque toutes les femmes et enfants du pays l’utilisent. Certaines en ont beaucoup trop! Mais généralement, le thanaka est utilisé avec modération et esthétisme.
 




Le Longyi

Vêtement traditionnel porté autant par les hommes que les femmes.
 


La bouffe de rue

Au Myanmar, On déjeune, on dîne et on soupe dans la rue! À tous les jours, la rue prend des airs de fête mais, il s’agit simplement du quotidien! Il faut également dire que les Myanmarais sont complètement captivés par la télévision. À l'heure du souper, il n'est pas rare de voir une trentaine de personnes regarder un petit écran (télé ou ordinateur portable) directement dans la rue.




Les moines bouddhistes

Ils sont partout et occupent une position clé au Myanmar. Craint par le gouvernement, force d’opposition indéniable, ils ont participé à la lente démocratisation du pays notamment par des manifestations monstres.
Contrairement aux autres pays d’Asie du sud-est où les moines portent une toge orange, ceux du Myanmar portent une toge rougeâtre. Pour les femmes, une toge rose ceinturée de orange constitue leur tenu.
 








Les Stupas dorés
 



La diversité religieuse

Pagodes, mosquées, églises et temples hindous se côtoient à Yangon. 







La vie nocturne inexistante

Que ce soit en ville ou dans un petit village reculé, à 21h tout le monde est au lit! Ne venez pas au Myanmar si vous cherchez des boîtes de nuit ou des fêtes. La bière et le whisky se prennent après les longues journées de travail vers 18h mais aussitôt que le soleil se couche, les lumières s’éteignent. Ensuite retour au travail dès 5h du matin! Jamais je n’avais vu un peuple travailler aussi durement qu’au Myanmar. Les fermiers qui labourent la terre avec les buffles, les femmes transportant des kilos de roches sur leur tête, des briqueteurs travaillant en sandales, des enfants piochant du rock sans aucune lunette de protection… C’est définitivement un autre rythme de vie.
 



Les sourires...



Les temples de Bagan



















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