Vietnam - Hanoï, l'esprit du peuple

À Hanoï, je savais exactement ce que j’allais faire en premier. Aller voir Hô Chi Minh.

Aussitôt réveillé, vers 6h30 am, j’ai foncé vers l’avenue Hùng Vùong où se trouve son mausolée. Après deux contrôles (fouille des sacs et détecteurs de métal), on fait la queue avec les milliers d’autres admirateurs, curieux ou touristes venus voir le héros national du Vietnam.  

Dans la longue file d’attente qui chemine jusqu’à l’entrée du mausolée, l’atmosphère est plutôt bonenfant. On n'a pas l'impression d'aller voir un cadavre embaumé. Mais aussitôt la grande porte franchie, plus un seul mot ni aucun sourire flâneur. Devant le corps allongé de Hô Chi Minh (1890-1969), on entend littéralement le silence. On perçoit toute la puissance que peut représenter ce lieu pour les Vietnamiens. Certains essuient même des larmes devant ''l'Oncle Hô''.

Fondateur de la République démocratique du Vietnam, il proclama l'indépendance du pays en 1945. Bien entendu, son implication politique n'a pas que de bons côtés mais, il fait certainement parti de la courte liste des libérateurs de peuples. Le hasard de l'histoire a voulu qu'il meure en 1969 au milieu de la Guerre du Vietnam. Il n'a donc pu voir la réunification de son pays...

Ne cherchez pas de photo de Hô Chi Minh. Comme pour Lénine à Moscou, il est strictement interdit de photographier l'intérieur du mausolée. Les quatre gardes entourant le corps se feraient un malin plaisir de tabasser le moindre paparazzi.

Tout le processus entourant la visite du mausolée fait parti d'une mise en scène politique. Durant ma visite, j'ai pu voir des groupes scolaires défilant tour à tour. Comme quoi la propagande commence très tôt. Bien que le site est enivrant, il faut toujours conserver une distance critique devant des monuments comme celui-ci et garder à l'esprit qu'un seul parti politique existe au Vietnam. Le parti communiste bien sûre.

Hanoï est synonyme de scooter. On dit qu'il y a plus de motos que d'êtres humains dans cette ville de 6 millions d'habitants. Traverser les rues de la capitale peut être parfois très dangereux.  

Comme ailleurs en Asie du sud-est, la majeure partie de la vie se passe dans la rue. On travaille, on prépare le dîner, on mange et parfois on coupe les cheveux dans la rue...

Jeunes écoliers venus célébrer leur graduation au Temple de la littérature. Ce temple situé au centre de Hanoï, célèbre la culture et l'éducation depuis plus de mille ans. Il est dédié à Confucius - philosophe chinois renommé pour son érudition. Les finissants viennent ici pour prendre leurs photos de groupe.

De nuit, Hanoï n’est plus la même. Calme, pluvieuse, voire orageuse, elle semble changer de personnalité, particulièrement autour du lac Hoan Kiem dans la vieille ville. Dans le parc bordant ce lac, des jeunes étudiants vietnamiens s’arrachent les étrangers afin d’échanger quelques mots d’anglais avec eux. Ils sont adorables!

 

La pagode de Bai Dinh est la plus imposante du Vietnam. Il faut grimper des centaines de marches afin d’arriver au temple principal où trois géants bouddhas attendent les pèlerins. Très populaire auprès des Vietnamiens, ce site nous rappelle qu’avant d’être une république socialiste, le Vietnam est un pays bouddhiste qui accorde une place centrale à la spiritualité. Bai Dinh est située à une centaine de km de Hanoï.

La Baie d'Halong qui n'a plus besoin de présentation. On ne peut aller au Vietnam sans aller voir ces fabuleux rochers émergeant du Golfe du Tonkin.

Au Vietnam, j'ai d'ailleurs appris un nouveau mot : Karst. Ce qui signifie une formation rocheuse résultant de l'érosion hydraulique du calcaire. Le paysage est donc karstique...

Près de Ninh Binh (sud de Hanoï) il y a la ''Baie d'Halong terrestre''. Moins fréquentée par les touristes, on y trouve de superbes paysages verdoyants.